Industrie 4.0 : digitaliser jusqu’à l’atelier pour bien redémarrer
Les signes d’un redémarrage soudain
Didier Levy : “ Le paysage reste certes contrasté d’un secteur à l’autre. Mais les signes de redémarrage se précisent. Les prévisions de croissance pour 2021 s’établissent autour de 6 % – une croissance qui va certainement se concentrer sur le dernier semestre de l’année. Au final, en six mois, les industriels auront à produire bien plus que pendant toute l’année 2020.
Au-delà des chiffres, sur le terrain, ce redémarrage est tangible dans certaines filières. C’est le cas de la production d’inox. En 2020, au plus fort de la crise, tous les fabricants étaient à l’arrêt en France. Aujourd’hui, les usines tournent à plein régime. Les délais de fabrication s’allongent jusqu’à… six mois, alors même qu’avant la crise les capacités de production étaient bien dimensionnées pour le marché. L’inox étant un matériau lourd, cher à transporter, ce bond de la demande augure bien d’une reprise en France : les secteurs de la mécanique et de la fabrication métallurgique se préparent à redémarrer. Et ceux qui avaient déjà les “bons produits” – comme les constructeurs automobiles avec les voitures hybrides – tournent déjà à fond.”
Investir dans la digitalisation de l’outil de production
D.L. : “ Pour les industriels, il s’agit de ne pas rater le coche. Avec ce redémarrage qui s’annonce abrupt, les plus performants tireront leur épingle du jeu. Prenons Airbus par exemple. Malgré le ralentissement de son activité, l’avionneur a préservé ses sous-traitants de niveau 1. Mais c’est celui qui sera le mieux préparé qui prendra le marché le jour J.
Cette préparation passe par la modernisation de l’outil de production, et notamment la digitalisation des usines. Or, selon Digital Conseil, le taux de transformation digitale n’est que de 38 % dans l’industrie, contre 77 % dans le secteur bancaire. Dommage, car dans 65 % des cas, cet investissement est amorti en deux ans.
Rien n’est perdu, au contraire. La période actuelle, où les installations ne tournent (malheureusement) pas à 100 %, laisse du temps aux industriels pour se consacrer au développement de leur outil de production. Mais surtout, ils bénéficient de subventions pouvant atteindre 50 à 80 % de leur investissement de la part des collectivités et de l’Etat au titre du plan de relance. Sur le terrain, ça fonctionne : début 2021, malgré les difficultés du secteur, un sous-traitant aéronautique a ainsi décidé de s’équiper d’une fonderie de pièces en titane hautement automatisée.”
Pousser l’usine 4.0 jusque dans l’atelier
D.L. : “ Le dispositif du plan de relance flèche ainsi l’investissement vers l’usine 4.0. Il favorise la connexion digitale entre l’atelier et le reste de l’entreprise : numérisation et transport de la donnée de fabrication, commande numérique directe (DNC)…
Ce type d’investissement apporte des améliorations très concrètes. La digitalisation des dossiers de fabrication permet d’amener les documents de la bonne pièce au bon indice jusqu’au poste de production. Cela réduit les risques d’erreur liés à la gestion chaotique des plans au format papier au pied des machines. La digitalisation de l’atelier peut aussi porter sur la réalisation d’autocontrôles : saisie à même la machine des caractéristiques de la pièce produite – état de surface, dimensions… Les dérives peuvent être détectées dans l’instant, sur la base statistique des observations passées et les correctifs immédiatement appliqués.
Enfin, avec la remontée des informations depuis les machines, l’entreprise se constitue un historique sur lequel capitaliser pour rendre ses process répétables. Dans la fabrication d’inox, l’exploitation de ces données permet ainsi de connaître quels procédés ont été utilisés pour atteindre des caractéristiques bien précises (nuances d’acier, diamètre, tolérance). Et de les reproduire en toute sérénité, sans avoir à effectuer d’essais pour lancer une nouvelle série. Dans les industries d’usinage ou de process à commande numérique, la vérité vient en effet de l’atelier. C’est là que l’on identifie au plus tôt les problèmes. En connectant “numériquement” leur outil de production avec le reste l’entreprise, les industriels se donnent les moyens de maîtriser leur qualité, de produire mieux et à moindre coût. C’est la meilleure façon de se préparer au redémarrage à venir. ”
BIG KAISER élargit son offre de barres d’alésage Smart Damper pour les tours
Avec son diamètre de 60 mm et sa longueur de 520 mm, le nouveau modèle ST50-SDB60DP-520 est le plus grand de la série. Il vient s’ajouter aux versions 40 mm et 32 mm déjà disponibles chez BIG KAISER. Ces barres d’alésage conviennent pour tous les marchés utilisant des tours avec interfaces cylindriques. Le mécanisme Smart Damper absorbe les vibrations […]
SPAX automatise un entrepôt de 30 000 m2 avec STILL
Sur une surface au sol de près de trois hectares, STILL et l’exploitant Rhenus Warehousing Solutions mettent en œuvre un concept intralogistique global composé de chariots de magasinage de série sans conducteur, de robots mobiles autonomes et d’un système de rayonnages VNA (allées étroites) entièrement automatisé avec plus de 42 000 emplacements de stockage. C’est […]
La robotique d’ABB au service du groupe Renault
ABB soutient le Groupe Renault en lui fournissant une technologie robotique de pointe pour l’aider à automatiser le réseau de production du fabricant de véhicules électriques sur plusieurs marchés clés. ABB a livré la majorité des 160 unités du portefeuille de grands robots industriels au cours des 24 derniers mois. Les détails financiers de la […]